le 18 décembre 2024
Publié le 18 octobre 2024 Mis à jour le 12 décembre 2024

Le travail de l’apparence des garçons sur les réseaux sociaux d’images. Un analyseur des rapports de genre et de sexualité

soutenance
soutenance

Soutenance de la thèse de Célia Cyrille.

Madame CELIA CYRILLE soutiendra sa thèse
(Groupe Section CNU : 70 - Sciences de l'éducation et de la formation du Conseil national des universités)
Préparée sous la direction de M. Gilles MONCEAU
Le 18 décembre 2024 à 13h30
Adresse : CY Cergy Paris Université - Site de Gennevilliers ZAC des Barbanniers, Av. Marcel Paul, 92230
Gennevilliers
salle : A109
 
"Le travail de l’apparence des garçons sur les réseaux sociaux d’images.
Un analyseur des rapports de genre et de sexualité"

Le jury sera composé de :
- M. Cédric FLUCKIGER, Professeur des universités, Université de Lille - Campus Pont de Bois (Rapporteur)
- Mme Maria do Mar PEREIRA, Professor, University of Warwick - Department of Sociology (Rapporteure)
- M. Gilles MONCEAU, Professeur des universités, CY Cergy Paris Université - Site de Gennevilliers (Directeur de thèse)
- Mme Sigolène COUCHOT-SCHIEX, Professeure des universités, CY Cergy Paris Université - Site de Gennevilliers (Examinatrice)
- Mme Claire BALLEYS, Professeure associée, Université de Genève (Examinatrice)

Résumé des travaux :
Cette recherche explore le travail de l’apparence masculin juvénile sur les réseaux sociaux d’images par un dispositif collaboratif auquel ont participé vingt-six garçons de quinze à vingt ans. L’ethnographie féministe et la socio-clinique institutionnelle en constituent les deux approches méthodologiques. Par une démarche (n)ethnographique incluant une immersion en ligne et des entretiens compréhensifs individuels et collectifs menés en présentiel ou à distance, la recherche interroge les pratiques socionumériques allant de la capture à l'édition et au partage d'images de soi. Le recours à des entremetteuses et participants-entremetteurs, l’usage de la photo elicitation et le partage de récits de soi ont complété la fabrique de mon dispositif méthodologique. Les participants révèlent une différenciation dans le travail de l'apparence en fonction du réseau social mobilisé, ceci selon les affordances de chaque plateforme et les destinataires identifiés au sein du groupe de pairs. La grammaire de l’image décrite par les participants sur Snapchat et Instagram, les deux réseaux sociaux d’images qu’ils utilisent le plus, s’imbrique dans la technicité dont ils font preuve pour produire et lire les images. Snapchat est perçu comme une caméra sociale, encourageant la capture d'images instantanées, humoristiques et éphémères, principalement partagées avec des liens forts. Instagram est identifié comme une vitrine qui expose des images esthétiques de soi sous divers formats, à un cercle de sociabilité plus large, composé majoritairement de liens faibles. Les garçons tendent à adopter une posture de spectateurs vis-à-vis des images partagées, notamment celles des filles, qui, selon eux, reproduisent les attentes esthétiques dans la manière de disposer de leur corps. L'institutionnalisation rapide des réseaux sociaux d'images semble ainsi contribuer au maintien de la domination instituée, en particulier en ce qui concerne les rapports de genre et de sexualité.