La soutenance se déroulera le lundi 18 novembre à l'Inspé de Gennevilliers, à 14h en salle 110 (Site universitaire de Gennevilliers - Z.A.C des Barbanniers Avenue Marcel Paul 92230 Gennevilliers).
Vous pourrez également y assister à distance en demandant un lien électronique à l'adresse suivante :
mathilde.benmerah@univ-lorraine.fr
Membres du jury
Isabelle Collet, Professeure associée, université de Genève (rapportrice)
Gilles Combaz, Professeur émérite, université Lyon 2 (rapporteur)
Sigolène Couchot-Schiex, Professeure, CY Cergy Paris Université (directrice)
Nadine Grapin, MCF, université Paris-Est Créteil (examinatrice)
Simon Modeste, MCF, université de Montpellier (examinateur)
Nathalie Sayac, Professeure, CY Cergy Paris Université (directrice)
Ingrid Verscheure, Professeure des universités, université Toulouse Jean Jaurès (examinatrice)
Résumé
À partir d’une double revue de littérature et d’une problématique de recherche didactique intégrant la question du genre en évaluation, cette thèse de doctorat propose une analyse des pratiques évaluatives enseignantes au regard du système de genre en mathématiques et Éducation Physique et Sportive à l’école primaire. La méthodologie qualitative convoquée repose à la fois sur des entretiens ante, l’observation des pratiques évaluatives effectives dans chaque discipline et des entretiens d’autoscopie discutée (Boutinet, 2001) post-séance. Ce dispositif a permis d’accéder à seize séances d’apprentissage (huit d’EPS et huit de mathématiques) dans les classes de quatre enseignant·es. Trois focales d’analyse sont mobilisées. La première située au niveau de la séance, permet d’identifier, à travers l’observation des épisodes évaluatifs (Sayac, 2017, 2019) et notamment leur adressage, le niveau de complexité de la tâche support, sa gestion et les actes de parole enseignants associés. Elle caractérise la pratique évaluative effective enseignant·e. La seconde focale, permet d’accéder au cadre didactique en évaluation utilisé par les enseignant·es en mobilisant le concept de logique évaluative. La pratique évaluative est cartographiée par la pratique effective et la logique évaluative présentes dans la leçon. Enfin, la troisième focale cible six élèves sélectionné.es par l’enseignant·e pour représenter l’hétérogénéité du groupe. Elle permet d’observer très finement les intentions évaluatives enseignantes exprimées à travers des portraits et pronostics de résultats d’élèves en amont des séances.
Les résultats de cette étude mettent en évidence l’imprégnation des stéréotypes de genre dans les logiques évaluatives enseignantes associées à des traductions matérielles concrètes dans les pratiques in situ. Ces représentations stéréotypées, intégrées dans les pratiques professionnelles, façonnent les jugements enseignants de manière différenciée et contribuent, par conséquent, à la perpétuation d’un système où les élèves sont jugé·es et traité·es selon des attentes genrées.
Mots clés
didactique, genre, évaluation, enseignement, école primaire, mathématiques, éducation physique et sportive, enseignant·e.