Du paradigme de l’exclusion à celui de l’oppression. Aux interstices entre travail social, économie populaire et mouvement social
le 21 novembre 2023
Publié le 6 décembre 2023– Mis à jour le 6 décembre 2023
Une discipline fantôme. Les enseignantes de l'école primaire et la géographie
Soutenance de la thèse de Benoît Bunnik.
La soutenance a lieu le mardi 21 novembre
Le jury est composé de
Ce travail a cherché à comprendre les raisons de cette situation et, à partir de ces raisons, comment se construit la relation des professeures des écoles (PE) à une discipline. À partir d’une enquête menée en ligne et d’entretiens menés auprès de PE, d’inspecteurs et de formateurs, plusieurs pistes ont été suivies montrant que cette relation est liée à la faiblesse de la formation initiale et continue en géographie. Laissées à elles-mêmes, s’auto-formant, les PE s’appuient sur des héritages ou des représentations les éloignant des attentes du programme, limitant aussi leur capacité d’être des praticiennes réflexives. Une situation qui renforce un isolement toujours croissant des PE dans leur métier et les amenant à baser leur enseignement plus sur une culture en géographie scolaire héritée que sur une culture géographique. Elles sont alors sous tension entre être des individus et intégrer un collectif, ses valeurs, ses habitus ; entre une recherche d’efficacité et un besoin pragmatique d’adaptation au quotidien pour les élèves ; et entre l’envie d’être les créatrices de leurs enseignements et la nécessité de suivre des prescriptions et des normes.
Mots clés : géographie scolaire; culture en géographie scolaire ; discipline scolaire ; transposition didactique ; géographie spontanée
Le jury est composé de
- Jean-Pierre Chevalier. Professeur des universités émérite, Cergy Paris Université.
- Pascal Clerc. Professeur des universités, Cergy Paris Université. Directeur
- Elsa Filâtre. Maîtresse de conférences, Université Toulouse Jean Jaurès.
- Bruno Garnier. Professeur des universités, Université Pascal Paoli, Corte.
- Magali Hardouin. Maîtresse de conférences HDR, Université Rennes 2. Rapporteuse.
- Caroline Leininger-Frézal. Maîtresse de conférences H.D.R., Université Paris-Cité. Rapporteuse.
Résumé
Une analyse de cahiers d’élèves comme de sites internet d’enseignantes du primaire montre, à la suite de deux rapports de l’inspection générale, que le programme de géographie du cycle 3 (CM1-CM2) est peu enseigné. Si la géographie est présente dans les représentations des enseignantes, elle est très souvent absente dans les cahiers des élèves. C’est une discipline fantôme.Ce travail a cherché à comprendre les raisons de cette situation et, à partir de ces raisons, comment se construit la relation des professeures des écoles (PE) à une discipline. À partir d’une enquête menée en ligne et d’entretiens menés auprès de PE, d’inspecteurs et de formateurs, plusieurs pistes ont été suivies montrant que cette relation est liée à la faiblesse de la formation initiale et continue en géographie. Laissées à elles-mêmes, s’auto-formant, les PE s’appuient sur des héritages ou des représentations les éloignant des attentes du programme, limitant aussi leur capacité d’être des praticiennes réflexives. Une situation qui renforce un isolement toujours croissant des PE dans leur métier et les amenant à baser leur enseignement plus sur une culture en géographie scolaire héritée que sur une culture géographique. Elles sont alors sous tension entre être des individus et intégrer un collectif, ses valeurs, ses habitus ; entre une recherche d’efficacité et un besoin pragmatique d’adaptation au quotidien pour les élèves ; et entre l’envie d’être les créatrices de leurs enseignements et la nécessité de suivre des prescriptions et des normes.
Mots clés : géographie scolaire; culture en géographie scolaire ; discipline scolaire ; transposition didactique ; géographie spontanée
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