Quel(s) rapport(s) les enseignants d’école primaire entretiennent-ils avec la "pédagogie" ?

Nom de la candidate : Katia Barrial-Thuilot

Le jury est composé de

• Laurent LESCOUARCH, Professeur des Universités en Sciences de l’éducation et de la formation, Université de Caen, Président 
• Laurence BERGUGNAT, Professeure des Universités en Sciences de l’éducation et de la formation, Université de Bordeaux, Rapporteure 
• Sylvain CONNAC, Professeur des Universités en Sciences de l’éducation et de la formation, Université Paul-Valéry Montpellier, Rapporteur 
• Marie-Anne HUGON, Professeure des Universités Émérite en Sciences de l’éducation et de la formation, Université Paris Nanterre, Examinatrice 
• Gilles MONCEAU, Professeur des Universités en Sciences de l’éducation et de la formation, CY Cergy-Paris Université, Examinateur 
• Bruno ROBBES, Professeur des Universités en Sciences de l’éducation et de la formation, CY Cergy-Paris Université, Directeur de thèse 

Résumé

Après avoir retracé les étapes de mon intérêt pour la pédagogie, à travers mon propre parcours d’enseignante dans l’animation professionnelle, le sport, l’enseignement Montessorien et l’Éducation nationale en tant que Professeure des Écoles, j’en suis arrivée au constat suivant : aucun enseignant ne transmet de la même manière qu’un autre, malgré des formations communes reçues. Mon postulat de départ est que « chaque enseignant base sa mise en œuvre pédagogique sur des faits concrets, une certaine analyse du public et de l’environnement, tout autant que sur sa perception personnelle de la profession, son rôle et ses limites, ses connaissances livresques, théoriques ou scientifiques ». 

J’ai choisi de développer une démarche méthodologique qui réponde aux besoins théoriques et universitaires d’une recherche, mais aussi à la réalité de terrain d’un enseignant d’école primaire. C’est donc à partir d’un corpus constitué d’entretiens de professeurs des écoles, qui exercent dans le premier degré (maternelle et élémentaire), en établissements privés et publics, que je cherche à savoir quel(s) rapport(s) ils entretiennent avec ce qu’ils appellent « pédagogie ». 

La démarche qualitative, qui vise à rendre compte du quotidien des seize enseignants constituant la population de cette recherche, est une forme de socio-anthropologie teintée de réflexion philosophique, apportées par les travaux d’Everett Hughes (1996) sur l’étude du travail et par ceux de Philippe Meirieu (1995) sur les constituants du discours pédagogique. 

Les données, collectées par la technique de l’entretien semi-directif, sont complétées par un questionnaire personnel. Ce processus permet aux enseignants d’être dans une posture de praticien-réflexif, qui évoque, au regard de ce qu’il a filmé, sa pratique professionnelle quotidienne tout en construisant une réflexion objective. 

Cette thèse a pour ambition de comprendre comment les enseignants d’école primaire définissent la pédagogie, se l’approprient et la construisent pour l’utiliser en classe. Pour cela j’essaye de mettre à jour « les processus d’entrée en pédagogie », étroitement inscrits dans « le processus de professionnalisation des enseignants ». 

Mots-clés : pédagogie, processus, enseignants, école primaire, discours pédagogique, socialisation professionnelle