Publié le 20 avril 2021–Mis à jour le 21 janvier 2022
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Lire l’implicite en classe : des questions didactiques
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Intervention dans le cadre du séminaire Epistémologie des Sciences du Langage (Modyco) d'Anissa Belhadjin et Marie-France Bishop.
L’implicite est un objet récent dans l’enseignement primaire car il est lié à l’émergence d’une didactique de la littérature spécifique pour ce niveau scolaire, qui apparait à la fin des années 1980, avec comme principe de se différencier des lectures savantes ou rhétoriques, et des lectures expliquées des grandes classes de collège et de lycée.
Mais à la fin du XXe siècle une grande partie des débats s’est centrée sur la relation entre interprétation et compréhension, cherchant à établir une rupture avec une conception traditionnelle qui considère que les deux se produisaient de manière successive.
La compréhension étant l’accès au sens littéral but de l’école primaire, tandis que l’interprétation, c’est-à-dire l’accès à l’implicite, se travaille avec les élèves plus grands.
Actuellement, ce débat semble dépassé et le principe d’une relation dialectique est adopté par un grand nombre de didacticiens qui évoquent des aller-retour entre compréhension et interprétation,
Mais on peut se demander :
Comment la notion d’implicite se reconfigure-t-elle quand elle est importée dans le domaine de la didactique de la lecture ?
Que gagne la didactique de la lecture à utiliser cette notion ?
Que permet-elle de « didactiser » et comment ?
Quels sont les usages de la notion d’implicite dans les pratiques de lecture ? Du côté des élèves, quelles compétences mobilisent-ils pour traiter l’implicite en lecture ? Pour les enseignants, quels gestes professionnels permettent de traiter l’implicite?