Education, formation et reconfigurations spatiales à l'ère du numérique

31 janvier 2024, 14 h – 16 h

Site Inspé de Gennevilliers (Cergy Paris Université,

ZAC des Barbanniers, avenue Marcel Paul, Gennevilliers)

Salle A 111

• Jean-François Cerisier, "La dimension spatiale de la forme scolaire à l’épreuve du numérique"

Qu’il s’agisse de réinvestir autrement des locaux scolaires déjà existants, de « faire la classe dehors » ou bien de repenser l’architecture scolaire, la question des espaces physiques d’apprentissage est redevenue d’actualité depuis quelques années après une longue période où pratiquement personne ne remettait en cause des normes bien établies. Aujourd’hui, cette question se pose différemment quand on l’examine au prisme du numérique, à la fois parce que l’instrumentation numérique des activités d’apprentissage induit un rapport différent aux espaces physiques mais aussi parce les techniques numériques proposent aussi des lieux, totalement virtuels mais tout à fait réels, chargés de valeurs symboliques et de potentialités d’action. Ainsi la forme scolaire, dont l'espace ne constitue que l’une des différentes dimensions, est-elle ou peut-elle être revisitée.

Jean-François CERISIER est Professeur de sciences de l’information et de la communication à l’Université de Poitiers. Directeur de l’unité de recherche TECHNE (UR 20297), il réalise des recherches sur la transition numérique des institutions éducatives et sur les transformations des activités, comportements et valeurs de leurs acteurs.

• Pascal Clerc, "Où est-on quand on est « à distance » ? Les nouvelles configurations des espaces de travail universitaires"

En quelques années, les modalités pédagogiques comme les espaces des enseignements et des apprentissages universitaires se sont profondément transformés. Avant, c’était simple : unité de lieu, unité de temps et relative unité d’action. La salle de classe et l’amphi étaient des lieux de rendez-vous ritualisés entre enseignant.e.s et étudiant.e.s. Aujourd’hui, les technologies télé-communicationnelles (du grec têle : au loin, à distance) se sont insinuées partout, dans les cours, les soutenances, les réunions, les séminaires… faisant exploser les règles du théâtre universitaire.

Tout en serait changé ? Peut-être ; ou pas. Les spatialités des acteurs à coup sûr, les espaces de travail bientôt. Mais pour ce qui est des apprentissages ? des modalités d’enseignement ? de la relation humaine ? et de cette petite chose fragile qui se niche parfois dans une relation pédagogique : le moment de grâce ?

Pascal CLERC est professeur de géographie à Cergy-Paris Université. Il est membre du laboratoire EMA (École – Mutations – Apprentissages) et chercheur associé au sein de l’équipe EHGO (Épistémologie et Histoire de la Géographie). Ses travaux relèvent d’une part de l’épistémologie et de l’histoire de la géographie. Il s’intéresse en particulier aux relations entre géographie et littérature, à la géographie française en situation coloniale et à la géographie scolaire. Son autre axe de recherche concerne les relations entre les apprentissages et les espaces. Il s’interroge sur les effets des espaces sur les apprentissages, sur les apprentissages hors de la classe et de l’école, et dans une perspective plus pratique, sur les configurations spatiales favorables aux apprentissages.

Contacts : Claire de Saint Martin (claire.de-saint-martin@cyu.fr) et Guilhem Labinal (guilhem.labinal@cyu.fr)