Écrire pour parler, parler pour écrire. Journée d’étude des adhérents français de l’AIRDF
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L’objectif de cette journée d’études sera de poursuivre la réflexion sur les liens qui unissent l’écrit et
l’oral : Comment la prise de parole s’appuie-t-elle sur un écrit préalable ou concomitant et inversement
comment l’écriture s’appuie-t-elle sur des échanges oraux préalables ou concomitants ? Comment
décrire et analyser les genres oraux sous-tendus par des écrits et les genres scripturaux sous-tendus par
des interactions orales ? Comment caractériser cette communication multimodale ? En fonction de
quels critères ? Comment aider les élèves ou les étudiants à écrire pour soutenir leur prise de parole et
de même comment les aider à participer à des interactions orales susceptibles de soutenir leur écrit ?
De quelles représentations sont porteurs les élèves, étudiants, enseignants s’agissant des interactions
multiples entre la parole et l’écriture ?
L’oral et l’écrit, en ce compris la parole et l’écriture, ont longtemps été envisagés sous la forme d’une tension : opposition oralité/scripturalité du point de vue du médium et opposition oralité/scripturalité du point de vue des représentations qu’ont les locuteurs de ce qui est propre aux traits oraux ou écrits. Pourtant, écrit et oral peuvent être pensés dans leur articulation : l’écrit peut appuyer l’oral ou lui être consécutif et inversement l’oral peut soutenir l’écrit. Cette articulation entre l’oral et l’écrit, le plus souvent entre la parole et l’écriture, s’illustre dans des genres multiples : dans la sphère scolaire, l’oral réflexif au sein des cercles de lecture mobilisent de l’écriture, les débats interprétatifs sont préparés sous forme écrite, les interactions orales sont souvent stimulées dans le cadre d’ateliers d’écriture ou sont constitutives du travail de groupe visant à produire différents type d’écrits par exemple un écrit scientifique ; à l’université, les professeurs proposent des cours magistraux qui s’appuient sur des écrits ; dans la communauté des chercheurs, lors de présentations de posters ou de communications, l’oral est guidé par l’écrit lorsqu’il n’est pas précisément planifié sous la forme d’une trame écrite. D’autres exemples pourraient être convoqués. En didactique, plusieurs travaux soulignent les liens positifs et heuristiques entre l’oral et l’écrit. Le dossier du numéro 3 de la revue Repères (1991) s’intitule Articulation oral/écrit et, plus récemment, les numéros 183-184 (2019) de la revue Pratiques ont pour titre Oralité, littératie.
Programme
9H30-10H accueil des participants en présentiel
10 H Véronique MAGNIANT LAB-E3D, Université de Bordeaux Les interactions orales au CP pour produire des écrits.
11H Sylvie PLANE Professeure émérite de sciences du langage Sorbonne Université - STIH Parler pour écrire : un dialogue entre écrit et oral, entre un scripteur et lui-même, partagé avec son auditoire Pratiques sociales, genres scolaires et variables didactiques de l’« écriture partagée »
12H Pause déjeuner
13H30 Aurore PROMONET MCF en sciences du langage, Université de Lorraine La séance dialoguée : un oral entre deux écrits ?
14H30 Caroline SCHEEPERS, Professeure, Université Saint-Louis – Bruxelles La classe-puzzle en Faculté de Droit : un tissage écrit-oral
Pour les participants en présentiel et afin de permettre une organisation de qualité, merci de confirmer votre participation en vous inscrivant auprès de Bernadette Kervyn et Kathy Similowski : bernadette.kervyn@u-bordeaux.fr kathy.similowski@cyu.fr