L’appellation « élèves en difficulté » est ici questionnée dans le cadre de la force instituante de l’école inclusive, où l'accessibililé aux apprentissages devient le paradigme dominant de l'éducation, et une heuristique pour la recherche menée. L'auteur, pour s'extraire d'une catégorie naturelle où la difficulté serait inhérente à l'élève, considère les éléments du contexte pédagogique et didactique comme pouvant faire obstacle ou au contraire faciliter la progression scolaire de tous.
La difficulté devient relative et une dimension inter-subjective se dessine où difficulté de l’enseignant et difficulté de l’élève sont à mettre en résonnance.
Il s’agit, dans cet article, d’approcher « la difficulté » par l’observation et l’étude des composantes pédagogiques et didactiques qui installent en classe des « désaccordages ». À partir de l’analyse de ces composantes, Pascal CHAMPAIN observe comment ces désaccordages s'installent, et ne permettent pas à l’élève de s’inscrire dans des apprentissages. L’élève risque alors de passer de la difficulté comme un « éprouvé » à une difficulté, synonyme d’échec.
L’échec scolaire est une des conséquences d’un paradigme normatif qui installe de fait des inégalités dans le parcours de chacun. Cette recherche vise ainsi à identifier ces dynamiques inégalitaires au sein de la classe.