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Nouvelles professionnalités dans les métiers de la relation
Les métiers de la relation (aussi nommés métiers relationnels, de l’humain ou encore de l’interaction avec autrui), englobent les activités professionnelles donnant lieu à une action sur, pour et avec autrui. Ces métiers s’exercent dans une pluralité de champs comme l’éducation, la jeunesse, la culture, le social, la santé, auprès d’une variété de destinataires (enfants, adolescents, jeunes, parents etc.) et au sein d’organisations publiques et privées situées à différents échelons territoriaux.
Ils résultent historiquement d'un processus de spécialisation, opéré dans un secteur professionnel et auprès d'un public, ayant grandement contribué à leur développement et à leur institutionnalisation. Plus récemment, ces métiers se sont diversifiés à la suite d’interventions publiques débouchant sur la genèse de nouvelles activités professionnelles. Ce fut par exemple le cas des référents, des coordinateurs, des chargés de projets ou des médiateurs. Au-delà, ces métiers peuvent conduire à des ajustements de frontières et de contenus visant aussi bien à délimiter qu'à rassembler des professions "établies" dans le champ de l'éducation, du social ou de la santé.
En effet, depuis les années 1980, les contextes socio-économiques et les politiques publiques locales, nationales et européennes globales ou sectorielles ont modifié les contours, les prérogatives et les conditions d’exercice de ces différents métiers. Les mutations institutionnelles qui s’y opèrent mettent à l’épreuve le poids agissant de leur histoire et de leurs cultures professionnelles ou dans le cas des activités émergentes soulèvent des enjeux de définition des rôles, des compétences et des tâches, que ce soit dans le cadre de leur formation, de leur carrière ou dans le quotidien des services et établissements. Elles invitent à une réflexion diachronique, à partir d’une approche socio-historique, et synchronique, à partir d’enquêtes monographiques et transversales sur ces métiers de la relation.
Voir notamment le projet Dynamiques de l’action publique et nouvelles pratiques professionnelles : approche comparée dans les domaines de l'éducation, de la jeunesse, du social et de la santé. (DYPROEJ2S).
Les recherches menées interrogent :
- la formation initiale et continue des professionnels et les processus de professionnalisation en s’intéressant à leur évolution, aux référentiels qui les structurent et aux établissements qui les mettent en œuvre ;
- les logiques d’émergence et de reconfigurations des normes et des activités professionnelles et leurs effets sur l’identité et le travail des professionnels concernés en étudiant l’action publique, les gestes professionnels, les frontières et le contenu de l’activité et la pluri-professisonnalité ;
- les carrières des professionnels en analysant leur insertion et leur mobilité.
Au plan épistémologique, l’analyse des formations, des activités et des carrières professionnelles contribue à une compréhension approfondie des mutations des métiers de la relation dans plusieurs secteurs en articulant des approches théoriques complémentaires et au renouvellement des catégories d’analyse.
Voir le séminaire "Expertise de la difficulté, difficulté de l'expertise".
Au plan méthodologique, la laboratoire EMA :
- privilégie des démarches empiriques plurielles et multi-niveaux (macro, meso, micro) permettant de mieux saisir la diversité des processus et leurs articulations ;
- développe des recherches collaboratives impliquant des organisations et des professionnels concernés par les mutations sectorielles et territoriales et des recherches comparées favorisant une compréhension élargie des phénomènes étudiés.
Créée le 1er janvier 2010, l’équipe d’accueil École, Mutations, Apprentissages (EMA) est un laboratoire de recherche de CY Cergy Paris Université implanté à Gennevilliers qui articule les sciences de l’éducation & de la formation et les didactiques autour des évolutions de l’école et de la formation. Principal laboratoire d’adossement des masters mention « Métiers de l’éducation, de l’enseignement et de la formation » (MEEF), il est aujourd’hui fort de 31 enseignants-chercheurs permanents dont 9 professeurs d’université. Voici son projet scientifique rediscuté en 2018.
À l’ère du numérique, de l’individualisation des apprentissages, de l’ouverture de l’école sur la société et des débats sur la forme scolaire, le monde éducatif est en pleine mutation. Le laboratoire ÉMA cherche à analyser ces évolutions, à concevoir les nouvelles problématiques qui en résultent et à envisager des alternatives en expérimentant, en contexte éducatif comme en formations professionnelle et universitaire, d’autres possibles.
Cette ambition nécessite d’interroger les dynamiques du monde éducatif, ses politiques de formation (champ « Formation et professionnalisation ») et le jeu des acteurs qui agissent sur les pratiques et les usages liés aux apprentissages (champ « Acteurs, politiques et pratiques »).Nous étudions aussi les ressources à partir desquelles sont construits les savoirs pour rendre compte de ce qui, à travers la spécificité des objets enseignés, explique ce qui est appris (champ « Savoirs et ressources »). Enfin, nous souhaitons interroger la diversité des espaces et des formes d’apprentissage dont les membres du laboratoire analysent les enjeux dans et hors de l’école (champ « Formes et espaces »).
Ces champs, en inter-relation dynamique, réunissent des objets : ils sont le lieu d’une réflexion sur les références qui leur sont associées et sont conçus pour initier ou favoriser les croisements, fertiliser les travaux et situer les analyses, à un moment donné, dans un espace commun, sans conduire les membres du laboratoire dans des directions exclusives les unes des autres. ÉMA dispose d’une expérience importante en matière de recherche collaborative dans les domaines éducatif, sanitaire et social.
Concevoir un questionnement pluriel pour étudier les évolutions du monde éducatif, identifier les schèmes mobilisés par les chercheurs et ce qu’ils apportent (sur la forme scolaire, sur les rapports entre institution scolaire et autres institutions d’éducation et de formation, sur les didactiques des disciplines, etc.) nécessite d’intégrer des approches multi-référencées. C’est pourquoi le laboratoire tire profit de quatre opérateurs pour mener à bien son projet : l’analyse épistémologique, la réflexion méthodologique, la transversalité ainsi que la multi-référentialité. Le travail réalisé à l’appui de ces opérateurs contribue à stimuler l’activité de recherche et de création scientifique du laboratoire dans son rapport avec le contexte spécifique d’interaction entre ses membres. La pluridisciplinarité permet de penser les relations entre recherche et formation dans le cadre des ÉSPÉ. La multi-référentialité explicative (Ardoino, 1993) est convoquée pour favoriser les échanges critiques et les complémentarités disciplinaires ou méthodologiques (approches historiques, approches didactiques, analyse de pratiques, analyse sociologique, approches cliniques, compréhensives, etc.). Ainsi, le laboratoire se donne pour mission d’analyser non seulement les situations, les acteurs, les pratiques, les savoirs, les corpus d’objets mais aussi la façon dont se construisent et s'hybrident les savoirs qu’ils produisent.
https://ema.cyu.fr/la-recherche/nouvelles-professionnalites-dans-les-metiers-de-la-relation