le 2 octobre 2023
  • EMA & SOCIETE

Publié le 24 novembre 2023 Mis à jour le 24 novembre 2023

Repenser les espaces à l’école : évitons les approches réductrices et dogmatiques

Pascal Clerc et al.
Pascal Clerc et al.

Pascal Clerc, Vanessa Desvages-Vasselin, Émilie Dubois et Laurent Lescouarch, défendent, dans Le Café pédagogique, un modèle de l’école contemporaine dont l’enjeu est de "proposer des espaces pensés pour répondre à des besoins pédagogiques et didactiques diversifiés au service de la réussite de tous".

Pascal Clerc, géographe et spécialiste des questions de l’aménagement de l’espace, et Vanessa Desvages-Vasselin, Émilie Dubois et Laurent Lescouarch, spécialistes des pédagogies alternatives et des questions d’apprentissages, s’interrogent sur les orientations scientifiques du CSEN telles qu’elles sont diffusées dans une note de janvier 2023. Selon les quatre chercheurs et chercheuses, le CSEN y prône un modèle « d’enseignement dépassé » tourné vers des pédagogies « conservatrices », loin du modèle de l’école contemporaine dont l’enjeu est de « proposer des espaces pensés pour répondre à des besoins pédagogiques et didactiques diversifiés au service de la réussite de tous ». Ils signent cette tribune dans le Café pédagogique.
Les controverses en éducation sont fréquentes et salutaires. En installant en 2018 le Conseil Scientifique de l’Éducation Nationale (CSEN), le ministre d’alors, Jean-Michel Blanquer a voulu séparer, en s’appuyant sur la « recherche », le bon grain pédagogique de l’ivraie. Proposition a priori intéressante mais fondée sur des orientations scientifiques restrictives et une orientation idéologique à peine masquée. En tant que chercheuses et chercheurs travaillant dans le champ des sciences de l’éducation et de la formation ou de la géographie, nous souhaitons réagir ici à certaines affirmations discutables présentes dans la communication ministérielle actuelle sur les enjeux d’aménagement des espaces scolaires. Ainsi, une note du CSEN, publiée en 2023, qui se propose notamment d’identifier les « fausses bonnes idées qu’il vaudrait mieux éviter » au nom du savoir scientifique, nous parait emblématique de cette tendance à nous proposer, sous le discours du progrès, une véritable « marche arrière » pédagogique qui implique d’être remise en perspective.
Lire la tribune sur Le Café pédagogique.